• La dernière arme dont je me servirait [2]

    (Basé sur "The Last Revolver" par Mothy/Akuno-P)

    "Toi, la personne se trouvant devant moi... Tu es maintenant ma cible."

    Adieu...

    Pensa la jeune femme, son arme braquée sur l'homme devant elle.

    Adieu à l'homme que j'aime...

    "Si nous pouvions le refaire, j'aimerai retourner voir les feux d'artifices en été, mais je sais qu'une telle chose est dorénavant impossible."

    Déclara-t-elle en tentant de ravaler ses larmes.

    Avant tout cela, le chef de cette organisation, Santa Claus, lui avait donné une vraie arme avec de vraies balles. Donné de vraies missions avec de vraies personnes à abattre. Finis les jeux d'enfants, ces mêmes jeux qu'elle n'avait connu, ayant vécut fort, fort longtemps enfermée seule dans une chaumière au milieu d'une forêt, abandonnée par sa génitrice.

    Elle savait qu'elle devait tirer, qu'elle devait le tuer, elle n'avait pas le choix après tout. Mais alors que de ses yeux coulaient ses larmes, mouillant son visage ne pouvant cette fois dissimuler ce qu'elle ressentait, des souvenirs sont revenus.

    Au printemps de cette année là, il avait rencontré ce "démon" qu'elle était. Sous les cerisiers en fleurs, ils avaient discutés, s'étaient revus (comme par hasard) le jour suivant, puis celui d'après, d'encore après. Ils tombèrent amoureux l'un de l'autres. Mais la jeune femme et le jeune homme étaient, depuis le début, trop différent. Il était du côté de la justice, et elle, une criminelle. En été, ils s'étaient créés pleins de bon souvenirs, allant voir les feux d'artifices ensembles, ils étaient amoureux et ils étaient heureux. Mais la jeune femme et le jeune homme étaient, depuis le début, trop différent. Il était du côté de la justice, et elle, une criminelle. Lors d'une nuit d'automne, ils n'avaient fait qu'un pour la première fois. Mais la jeune femme et le jeune homme étaient, depuis le début, trop différent. Il était du côté de la justice, et elle, une criminelle.

    Et là, en hiver, elle mettrait donc fin à tout ça ? Elle ne le voulait pas. Mais elle le devait. Et alors qu'elle revenait au présent, pointant une arme sur l'élu de son cœur, le visage trempé de larmes, elle remarqua qu'au lieu d'avoir l'air horrifié, surpris, trahi, il souriait.

    Ne sois pas si bête... Je ne suis qu'une criminelle, et je te menace avec un flingue ! Arrête de me faire ce sourire si tendre et chaleureux...

    Pensait-elle, horrifiée par ce qu'elle devait faire. Et dire qu'au départ, seule sa colère l'avait menée sur la voie du crime...

    C'est étrange, c'est loin d'être la première fois que je tire sur quelqu'un, mais c'est bien la première fois que je pleure en le faisant.

    Avait-elle ajouté, mentalement. Cependant, elle se repris et dit :

    "Tu es ma cible. Je suis profondément désolée, mais tu dois mourir.

    - écoutes, tu n'es pas obligée de le faire, on pourrais partir ensemble, dans un endroit lointain, rien que tous les deux, et être heureux ! Je t'aime bordel. Ne fais pas des choix que tu regretteras.

    - Mais je n'ai pas le choix ! Je dois lui obéir !

    - Tu n'es pas obligée d'obéir à ton père !"

    à ces mots, la jeune femme sentit une rage pure l'envahir alors qu'elle lui répondait en criant :

    "Mon père ?! Mais je n'en ait pas ! Tu veux m'embrouille l'esprit, comme tous les autres !

     - Attends, mais tu ne sais pas que-"

    Il ne pût jamais terminer sa phrase, car celle que lui aussi aimait avait appuyé sur la gâchette, et le coup de feu était partit, l'atteignant en plein cœur. Elle s'était laissée guidée par sa colère. En réalisait ce qu'elle avait fait, la jeune femme s'effondra près du cadavre du jeune homme, en pleurant, criant son nom, puis, sachant qu'il lui serait impossible d'oublier ce crime là parmi tous les autres, lui dit en sachant pertinemment qu'il ne l'entendait plus, qu'il avait déjà basculé dans l'autre monde.

    "Si nous pouvions le refaire, j'aimerai retourner voir les feux d'artifices en été, mais je sais qu'une telle chose est dorénavant impossible."

    Elle renfila, séchant ses larmes puis continua :

    "Mais ne t'inquiètes pas, car je vais bientôt te rejoindre."

    Elle pris l'arme, et la pointa sur sa trempe, l'air résigné. Elle aurait tant aimé qu'une telle chose ne se produise jamais. Mais la jeune femme et le jeune homme étaient, depuis le début, trop différent.

    "C'est la dernière arme dont je me servirait."

    Puis, retirant le cran de sûreté avant de poser son doigt sur la gâchette, elle déclara :

    "Si seulement nous pouvions tout recommencer..."

    Elle tira. Mais la mort, elle, ne viens pas.

    "Bonjour, ma chère. Je suis venu te proposer un marché... Incarnation du péché de la colère."

    [Suite in coming]

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Mars 2022 à 10:15

    C'est super bien écrit !

    2
    Mardi 8 Mars 2022 à 16:57

    Ce texte est très cool chère compatriote

    3
    Mercredi 9 Mars 2022 à 12:57

    C'est brisant !

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    4
    Mercredi 9 Mars 2022 à 17:19

    C'est une histoire émotionnellement triste... Elle me donne les larmes aux yeux mais elle est vraiment magnifique !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :